PROSPORT 25 – 1998. Gică Hagi. Dernière Coupe du monde. « Le Roi », œuvres choisies

À l’été 1998, la Coupe du Monde a été jouée, et la France nous attendait et nous a accueillis comme une grande équipe, ce qu’était la Roumanie de Hagi.

Le sien, bien sûr, en premier lieu, mais aussi celui de nombre de footballeurs touchés par le génie, comme lui : Gică Popescu, Adrian Ilie, Viorel Moldovan, Dan Petrescu, Dorinel Munteanu, Bogdan Stelea, Marius Lăcătuș, Ilie Dumitrescu, Gică Craioveanu, Gabi Popescu, Costel Gâlcă, Iulian Filipescu, Liviu Ciobotariu.

Entraîné par le grand Anghel Iordănescu. Et d’autres d’une valeur étonnante. Et la Roumanie a réagi comme prévu, comme destiné et comme espéré, écrit ProSport.

Dernière Coupe du monde. « King » Hagi, œuvres choisies

Hagi, qui participe à sa troisième Coupe du monde consécutive, a pris l’équipe nationale à son compte à plusieurs reprises et a offert la plus belle et mystérieuse passe de but de la Coupe du monde au Cobra qui a ensuite tué la Colombie. La danse d’Adi Ilie dans la surface des Sud-Américains, et surtout l’exécution, ont construit le plus beau but de cette Coupe du Monde.
La Roumanie a battu la Colombie 1-0, l’Angleterre 2-1 et a remporté le groupe après un match nul 1-1 avec la Tunisie. Valderrama est rentré chez lui, mais Beckham a continué, et l’Angleterre a terminé deuxième.

Hagi et les siens, Hagi et les nôtres, Hagi, purement et simplement. Mais l’histoire s’est arrêtée en huitième de finale lorsque la Croatie nous a éliminés, 1-0. Davor Suker, le meilleur buteur de cette Coupe du monde, qui a marqué pour nous sur un penalty inexistant, n’a pas arrêté jusqu’à la petite finale, que son équipe a gagnée contre les Pays-Bas, 2-1, signe que l’équipe nationale de Croatie nous était supérieure. Ils l’ont prouvé en éliminant l’Allemagne 3-0 à Lyon après la Roumanie et en menant la France 1-0 à la mi-temps en demi-finale à Paris. Mais c’est avec nous qu’ils ont eu le plus de mal…

C’était non seulement la dernière Coupe du monde de Hagi, mais aussi la dernière de la Roumanie à ce jour. Sans ses héros, la Roumanie s’est effondrée, l’année du « dernier tango à Paris » restant la référence en matière de performance pendant 24 ans, et le compte à rebours continue malheureusement…

Autres événements marquants de l’année : l’avènement de Google, l’application que la planète entière utilise depuis lors lorsqu’elle se trouve dans une impasse en matière d’information, et le film « Titanic » de James Cameron, qui a remporté 11 Oscars en 1998.

L’Oscar absolu du football roumain, Gică Hagi, a dit, comme nous, « Adieu, Coupe du Monde ! ». Jusqu’à quand ? Peut-être son fils Ianis, né cette même année, pourra-t-il un jour apporter une réponse à cette question, encore non résolue sur Google. Et une qualification !

Quant à l’or le plus certain que la Roumanie remportait à cette époque, il s’agissait de médailles aux Championnats d’Europe de gymnastique artistique qui se déroulaient à Saint-Pétersbourg, en Russie. Notre pays est devenu champion continental et Corina Ungureanu est montée sur la plus haute marche du podium d’honneur dans l’épreuve du sol.

On avait encore la gymnastique. On avait encore le football. Oui, nous l’avions encore !